Mon marché ou comment lier passion et réalité : Chronique de Chine

Cet article s’inscrit dans ma liste des articles un peu plus personnel où je partage un peu mon histoire, mes avancées et l’évolution de mes activités.  
Comme beaucoup de personnes, je cherche constamment et dans la mesure du possible à lier passion et réalité. Ainsi je m’occupe de mon site/blog qui traite des sujets qui me passionnent en ce qui concerne la culture et la langue chinoise, mais je traite aussi de la gastronomie et propose des recettes chinoises plus ou moins classiques. Pour aller plus loin dans ma démarche ces derniers temps j’ai décidé de créer mon entreprise pour proposer mes recettes et pouvoir les vendre sur le marché.

C’est maintenant chose faite avec il y a quelques jours mon premier marché ou j’ai pu mettre en pratique mes techniques puis avoir une approche plus commerciale avec les plats chinois que je propose maintenant à la vente.

Je suis content d’avoir enfin pu concrétiser ce projet qui m’a pris plus de temps que prévu, mais j’y suis enfin arrivé et c’est en place.

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« Bao Cuisine » sur le marché

« Bao cuisine » est le nom que j’ai choisi pour être sur les marchés. Bao étant à la fois facile à prononcer pour les Français tout en ayant une connotation chinoise assez forte, je pense. Le caractère est beau et sans ambiguïté quant au style. En chinois cela s’utilise pour décrire un style de cuisine ou de plat sauté vigoureusement (entre autres, car cela veut aussi dire exploser :)).

J’ai donc fait mon premier marché il y a peu de temps, en proposant pour le moment 2 plats à emporter. Pour mes débuts, je propose des nouilles sautées à la chinoise et du poulet au curry au lait de coco aussi en version chinoise (ce sont surtout les épices qui varient).

Je me suis monté petit à petit avec un budget limité. Je ne voulais pas faire de grosses dépenses, car mon but était et est de tester mes compétences avec un retour client pour être sûr d’aller dans la bonne direction.

L’essentiel à retenir est que cela est possible même avec peu de moyens. J’avais projeté de commencer mi-juillet ou fin juillet, résultat, j’ai eu besoin d’un délai supplémentaire de 2 mois, suite à quelques imprévus de tout ordre. Mais j’ai toujours gardé en tête que j’allais commencer dès que possible.

Les détails importants

Bien que cela ne soit pas sorcier de devenir auto-entrepreneur, il faut savoir que ce ne sont pas les mêmes démarches si l’on créer en tant qu’artisan ou alors revendeur. C’est différent si l’on vend dans une boutique ou non tout comme c’est aussi différent en cas de vente de produit alimentaire que l’on confectionne soit même ou non. À noter, les différences entre, le surplace, dans un lieu (restaurant) ou à emporter. Mais aussi les différences entre, confectionner dans un local et vendre sur un marché ou alors ne pas avoir de local et confectionner sur le marché.
Bref pour faire clair c’est simple et compliqué en même temps quand on doit tout découvrir, soit même.

Il y a ce que l’on entend et ce que l’on voit sur internet ou de la part d’amis puis il y a la réalité qui elle est propre au projet unique de chacun.

Mon conseil sur ce point est de prendre des notes et des renseignements sur internet, mais pour au final rencontrer ou de prendre rendez-vous avec la CCI (Chambre du Commerce et de l’Industrie) ou la CMA (Chambre des Métiers et de l’Artisanat) de là où vous dépendez. Ils seront à même de cerner exactement votre profil et vous orienter au mieux pour éviter quelques petites erreurs de débutant ! Je sais de quoi je parle.

En effet, après avoir créer mon entreprise je me suis aperçu que je n’avais pas sélectionné le bon formulaire pour le statut d’entreprise que je désirais ci qui m’a obligé à faire des changements, modifier et recommencer certaines démarches. À chaque fois, le moindre détail apporte son lot de bonnes surprises, mais souvent elles sont mauvaises.
L’Urssaf nous le rappelle assez rapidement 😊.

Je pense en fait que ma première erreur est de ne pas avoir rencontré physiquement une personne à même de me guider un peu. Le souci est que quand pour nous cela semble pareil d’un truc à un autre, pour les autorités administratives en tous genres il peut y avoir une légère différence qui change tout en ce qui concerne un statut, ou une déclaration Urssaf, ainsi que ce qui touche au centre des Finances publiques. Petites erreurs, mais grosses conséquences…

En ce qui me concerne pour le moment, je n’ai pas de conseiller comptable, car je suis une petite structure qui débute, mais j’ai conscience qu’à l’avenir il se pourrait bien que j’aie besoin de ce service.

À quoi ressemble mon étal sur le marché.

Comme je vous l’ai dit, mon but était et est de faire simple, mais efficace. Prendre un petit risque pour tester mon idée et la valider ou non avant de voir plus grand.

C’est également un bon moyen de se roder en condition réelle dans un environnement extérieur et assez minimaliste. J’ai affaire à une vraie clientèle qui me met face à la réalité de ce que je produis et m’oblige à m’adapter et progresser. Je pense que c’est une bonne école. Je suis seul pour le moment à faire tout de A à Z préparation et cuisine sur place ce qui m’oblige à trouver la meilleure organisation possible entre l’achat des denrées fraiches la préparation et la cuisine. Mais en pensant aussi au coût de revient et prix de vente pour que ce projet soit viable.
C’est en tout petit, mais c’est du travail de gestionnaire également.

Pour le Marché

• Je suis équipé d’une table en Inox pour la préparation et la cuisson. J’ai deux bruleurs au propane de format « paella » ainsi qu’un grand wok en acier et un plus petit en fer. J’ai pris la peine de bien culotter mes nouveaux woks.

Culotter c’est la manipulation permettant de rendre le fer antiadhésif (voir article dédier, comment choisir et culotter un wok).

• J’ai une table sur tréteaux que j’ai recouverte d’une nappe plastique transparente épaisse pour l’hygiène et le nettoyage.
• Il m’a fallu également prévoir une glacière réfrigérante pour les denrées à risque (viande) avec un lot de boites alimentaire. Ainsi que tout l’ustensile adéquat à ma cuisine portative.
• Il faut penser ensuite au choix des portions et leurs différentes tailles avec des barquettes de différentes tailles et calculer le prix de vente de chaque barquette.
• J’ai également un parasol pour le soleil, mais aussi les intempéries. Penser à bien le lester en cas de vent également.

Je suis en train de penser au design pour mon enseigne que je ferai bientôt, mais en attendant j’ai déjà fait quelques encarte, flyer et images pour attirer l’œil. J’ai fabriqué un tableau d’accroche avec les tarifs en attendant de trouver mieux.

Comme je fonctionne sous forme d’étal sur le marché je n’ai pas de camion food truck. Le food truck c’est pour plus tard. Cependant, le problème majeur qui s’est posé à moi est le transport de tout ce matériel sur place !

J’ai réfléchi à trois options simples.

• La première, mais la moins pratique est d’utiliser sa propre voiture avec ajout d’une impériale sur le toit ou non selon le matériel.

• La deuxième qui nécessite un peu d’investissement est mettre une remorque pour transporter tout ça. Donc l’option 2 avec remorque nécessite la remorque qui coûte plusieurs centaines d’euros jusqu’à 1000 euros selon la taille ainsi que la pose d’un crochet d’attelage de quelques centaines d’euros (environ 300 à 400 euros selon les modèles de voitures, et si c’est un professionnel qui pose le crochet).

• La troisième qui est la plus simple, mais pas évidente sans investissement (sauf si l’on vous prête ce qui est mon cas) c’est une camionnette ou un petit fourgon. Par chance, j’ai le petit fourgon, mais je me suis préparé en gardant l’option de la remorque, car je n’étais pas censé avoir un fourgon !

Ce n’est qu’une étape d’un nouveau début

J’ai donc réussi à tout mettre en place en environ trois mois, et ce en parallèle de mes autres activités pour enfin en voir le bout officiellement la semaine dernière. Mais ce n’est que le début 😊

Le dernier challenge qu’il me reste, en plus de satisfaire les clients, c’est de dénicher les marchés qui acceptent de me proposer une place. Il me faut remplir ma semaine avec différent marché pour afin de développer cette activité et de pouvoir en vivre bientôt. Pour l’instant, je n’en ai qu’un, mais avec potentiellement deux autres bientôt !

N’hésitez pas en commentaire à partager vos réflexions ou vos expériences sur le fait de trouver un moyen pour lier votre passion avec votre activité, mais aussi comment vous faites pour en vivre ou avoir le projet d’en vivre ?