arriver sur le sol chinois
Culture,  Divers

Ce qu’il faut savoir quand on arrive en Chine

Les premiers pas en Chine:

Pour avoir vécu mon premier voyage en Chine en 2007, ce qui commence à faire un bout de temps, il y a des choses qui marquent. Je vais tenter de décrire les sensations qui font d’une première fois en Chine une expérience unique. Pourquoi notre premier pas sur le sol chinois fait-il cet effet ? La plupart de ces sensations, remarques ou interrogations peuvent nous placer dans un moment d’inconfort. Cela peut paraitre bizarre, mais bien que tout semble être comme chez nous, tout est différent. Chaque moment est une surprise.

L’anglais n’est pas un allié fiable en Chine

L’anglais non, le chinois oui

Il ne faut pas penser pouvoir compter sur les renforts de la langue de Shakespeare pour discuter et comprendre librement ce nouvel environnement. Bien qu’il soit assez facile de trouver quelqu’un qui peut nous aider en anglais dans l’aéroport, il en est tout autrement à l’extérieur.
Des traductions en anglais commencent à être répandues dans les lieux très fréquentés des grandes villes, mais il ne faut pas s’imaginer de miracles. Celui qui gère l’anglais en Chine ne gère rien en fait.

Pourquoi s’embêter à parler ?
Avec un dictionnaire et un peu de déchiffrement de caractères, ça devrait être bon, non ?

Perdue au milieu des signes chinois


Le 2e point qui surprend même si l’on s’y attend, c’est qu’il y a du chinois de partout. J’entends par là, uniquement de l’écriture en caractères chinois avec au mieux la phonétique pinyin sous les caractères.
Vous me direz, c’est normal qu’en Chine il y ait des signes chinois.
Certes, mais cela surprend de ne plus pouvoir lire. On se retrouve comme un enfant, avant qu’il ne sache lire, on ne peut plus être autonome. Inutile de montrer la transcription pinyin à un Chinois du coin, car la plupart ne le lisent pas. Il n’est pas plus utile de s’entêter à prononcer cette phonétique pour se faire comprendre, si on ne l’a jamais apprise.

Peut-on avoir des repères linguistiques avec le chinois?

Cette sensation de perte de repère visuel et en même temps ne plus arriver à lire quoique se soit. Ajouter à cela le fait de ne pas pouvoir sortir un mot, eu sur moi un effet que je n’avais pas anticipé. Je sais maintenant que se retrouver avec des capacités linguistiques réduites à celle d’un enfant de un an et demi est perturbant.
On entendra toujours des gens dire, oui, mais si tu te retrouves en Allemagne ou même en Russie sans rien connaitre tu es perdu de la même façon ! Je ne crois pas, car encore une fois, il y a un alphabet avec des lettres que l’on peut reconnaitre. Et rien que ça, c’est énorme. De plus, le schéma linguistique et mental se retrouve-t-être semblable au notre. En Chine, il n’y a que du chinois avec des caractères donc tous nos repères sont absents.

Emporté par la foule

Un autre détail auquel on ne pense que très peu, c’est qu’en Chine, il y a des Chinois. Beaucoup de Chinois et même souvent que des Chinois. Pour nous qui venons de France ou les types de personnes, les couleurs de peau, les sortes de cheveux diverses et variées, sont courantes. Le fait est qu’une fois immergé dans ce nouvel environnement ou toutes personnes paraissent se ressembler, est perturbant.

  • Je m’explique, depuis tout petit on est face à une grande diversité et mixité de personne en France et notre œil a certains repères visuels. Mais une fois en Chine il ne semble y avoir que des personnes aux cheveux noirs et raides (long pour les filles, court pour les garçons) aux visages asiatiques. En Chine, c’est logique, mais pas pour notre œil qui n’a plus de repères. Il n’y a pas de têtes frisées ou bien des cheveux ondulés, des yeux bleu ou vert et encore moins de blond ou de roux.
    • Je n’ai pas dit que tous les Chinois sont les mêmes au contraire il y a également une grande variété de morphologie et de types en Chine. Toutefois au début notre vision ne perçoit pas les subtiles différences qui par la suite sautent aux yeux.

La convivialité chinoise

Un des points positifs qui m’a marqué et qui aide énormément dans les premiers moments en Chine, c’est l’aspect avenant des Chinois. Ils ne ratent pas une occasion de faire votre connaissance et cela est un bon moyen de s’entrainer à parler de façon agréable. Je dis agréable, car c’est souvent autour d’une table où vous êtes chaleureusement invité à manger et à boire. La vie en Chine est très conviviale manger et boire est un pilier de la vie sociale. Les repas entre amis se font souvent à l’extérieur où il est plus facile de profiter sans se soucier du déroulement de la soirée. Cette façon de vivre et de profiter favorise vos rencontres et vos échanges.
Sans vous connaitre et seulement après quelques minutes de discussion, vous remarquerez qu’il n’est pas rare que l’on vous propose d’échanger « un numéro WeChat » (微信号). Oui, il est très important si l’on veut communiquer avec les gens d’avoir WeChat sur le smartphone. Sans cette application, inutile de penser garder des liens avec les amis rencontrés dans la soirée.

Les baguettes ou la vie: manger chinois

manger en chine

La survie passe par la nourriture 🙂 Inutile de demander une fourchette et un couteau à table, ils n’en ont pas. Dans le meilleur des cas, vous aurez droit à une cuillère si vous n’êtes pas à l’aise avec les baguettes. Bon courage pour ceux qui tentent de manger des nouilles uniquement avec la cuillère.

  • La variété de plats et de gouts dans la cuisine chinoise est exceptionnelle et tout le monde y trouve son bonheur. Dans les débuts sur place, l’aspect qui fait le plus plaisir c’est de pouvoir compter sur une nourriture excellente. Ça rassure de savoir que l’on mange très bien, et de plus à bas prix. C’est souvent l’émerveillement, la surprise, car il y a toujours un plat à découvrir, de nouvelles saveurs de nouveaux ingrédients.
  • La découverte est sans fin au pays des 8 cuisines. Celles-ci sont généralement réparties selon les noms de provinces : Shāndōng (山东), Sìchuān (四川), Jiāngsū (江苏), guǎngdōng (广东), Fújiàn (福建), Zhèjiāng (浙江), Húnán (湖南), Ānhuī (安徽).
    • Habituellement regroupé en quatre familles -> Chuāncài (川菜 la cuisine du Sichuan), Lǔ cài (鲁菜 la cuisine du Shandong), Yuècài (粤菜 la cuisine du Guangdong), Huái yáng cài (淮扬菜 la cuisine du Jiangsu).

En fait, il y a toujours moyen de trouver son bonheur parmi les plats chinois.

« Rènào » l’art de s’amuser comme le font les Chinois

Dans les villes le soir, juste après le repas, il faut être dehors et profiter d’un moment de détente pour se livrer à son activité favorite. Seul ou en groupe, en Chine il est de coutume de venir se rassembler sur les grandes places. On pratique toutes sortes d’activités comme la danse, du sport ou de la musique. Une fois de plus, la convivialité chinoise est a l’oeuvre, ne vous étonnez pas qu’on vous propose de participer. En Chine quand on fait quelque chose on est jamais seul dans son coin. Il y a une notion primordiale pour un Chinois qui pratique une activité ou décide de sortir, c’est « rènào » (热闹 animé). Il faut que ce soit très « rènào » sinon ce n’est pas amusant. En clair qu’est ce que cela signifie ?

  • Cela signifie simplement que s’il y a beaucoup de bruit avec beaucoup de monde, alors c’est très « rènào ». N’espérez pas aller dans un restaurant comme en France et discuter tranquillement entre amis. Il en est tout autrement en Chine, on boit beaucoup, on parle très fort, on mange beaucoup et les cigarettes sont également de la partie. Il n’y a pas encore de loi qui interdise de fumer dans les lieux publics donc personne ne se prive. Si la soirée continue, direction le Karaoké ou l’ambiance ne retombe pas et l’alcool coule à flots.

KongFu et Bouddhisme

Un autre détail qui peut faire sourire, mais qui est la réalité :
Non les Chinois ne savent pas tous faire du KongFu (功夫 Gōngfū) comme je l’espérais. Pas plus que tous les Chinois ne sont pas bouddhistes ! En Chine la compétition scolaire est tellement forte que le sport ou tout autres loisir non intellectuel est secondaire y compris le 功夫 Gōngfū. Peu d’entre eux le pratiquent et celui-ci est bien plus populaire à l’étrange. Il en va de même pour les pratiques bouddhistes qui sont moins importantes que dans des zones comme Taiwan par exemple. Le passage du communisme a considérablement diminué un ensemble de rites religieux ou païens bien présent avant la révolution communiste. La marche forcée vers une économie « socialiste de marché » laisse peu de place à ces croyances. À l’heure actuelle l’intérêt pour des biens superficiel est bien plus important que la recherche de spiritualité. La nouvelle religion est plutôt celle de l’argent et du profit.
On note toutefois une continuité de certains rites lorsque l’on est dans les campagnes loin des mégalopoles.

En quelques mots

Au travers de ces quelques notes, j’ai voulu mettre en évidence les premières impressions qui se dégagent lorsque l’on met pour la première fois le nez en Chine.
Quels sont les sensations ou les aspects qui peuvent surprendre quand on doit découvrir cette culture avec ses habitudes.
La surprise, l’émerveillement, l’incompréhension, ou l’humour sont autant de ressentis qui permettent de bien appréhender cet environnement haut en couleur pour un non initié.


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3 commentaires

  • Agnès

    Bonjour,en effet ça doit être très dépaysan ! Ton revit m’a beaucoup intéressé. Le thème de ton blog est très original, je te souhaite vraiment bonne chance.

  • metremalin

    Merci pour ton article, ça donne une vision très intéressante de la Chine, c’est sympa d’avoir partagé tes ressentis.

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