Lu Xun
Culture

Lu Xun : Le Journal d’un fou et autres nouvelles

Lu xun, recueil de nouvelles les plus connus

C’est un recueil de nouvelles du célèbre auteur Lu Xun qui est publié aux éditions sillage. On y découvre 6 de ses nouvelles les plus connues. Le livre au format de poche fait guère plus de 100 pages repères chronologiques compris. On retrouve bien sûr « le Journal d’un fou », « Kong Yiji », « Le Remède », « Demain », « Mon Village », « Le Théâtre des dieux », mais aussi la préface d’un autre recueil, « Le Cri ».

Qui est Lu Xun

Lu Xun, de son vrai nom Zhou Shuren, est issue d’une riche famille de lettré de la fin du 18e début 19e. Il réussit les examens Imperio en 1902 et part ensuite suivre au Japon des études de médecine occidentale. Il abandonne la médecine pour finalement se tourner vers la littérature à partir de 1906 : « un choix qu’il commentera plus tard en expliquant que la véritable urgence lui semblait désormais de changer les mentalités, avant de soigner les corps ». Lu Xun semblable au calligraphe devant sa toile de papier, peint la Chine de son temps avec des mots au travers de ses nouvelles. Toute fois, à l’instar de celui-ci, Lu Xun ne cherche pas l’harmonie par la beauté de ces récits, mais plutôt la réalité cruelle d’une Chine contemporaine à son auteur.

Lu Xun, les nouvelles du livre en quelques mots

Le Journal d’un fou

Nouvelle de 18 pages coupées en 13 paragraphes. C’est l’histoire du narrateur qui s’en va rendre visite dans un village à un ami de lycée gravement malade. À son arrivée, seul le frère est présent, le malade ayant guéri, il s’en est allé pour assumer un poste officiel. Le frère remet au narrateur un carnet que tenait son ami malade afin qu’il puisse juger du mal dont il fut atteint. On entre ainsi dans la tête du personnage victime de folie paranoïaque.

Kong Yiji

Nouvelle de 7 pages aux images puissantes et à la tournure dramatique. Au petit village de Luzhen, il y a un débit de vin ou le narrateur à travailler étant plus jeune. Les journées sont sans intérêts sauf lorsqu’arrive le vieux Kong Yiji à l’allure de vieux mandarins déchus. Cet intellectuel sans le sou, qui n’a jamais réussi les examens officiels est une bonne occasion de plaisanter pour tous ces hommes de la terre qui viennent se payer un bol de vin.

Le Remède

Nouvelle de 12 pages coupées en 4 paragraphes. Dans une maison de thé, les parents Hua sont à la recherche d’un ingrédient particulier pour soigner leur fils. Ce fils est atteint d’un mal qui ronge ses poumons. Tout va être fait selon les superstitions entourant une médecine chinoise plus obscure.

Demain

Nouvelle de 9 pages. Cette nouvelle est la description, dans un petit village de Chine, Luzhen,des drames auxquels sont confrontés les gens de ce temps-là. L’équilibre entre ce qui nous rattache à la vie et ce qui nous en éloigne est fragile. S’il y a un but à la vie, on peut endurer n’importe quoi, mais sans ce but tout est remis en question !

Mon Village

Nouvelle de 14 pages. C’est la première fois en vingt ans que le narrateur retour sur ses terres natales. La vente de la maison familiale est prétexte à la description de l’ambiance pesante  qui découle de cet  acte. À la fois nostalgique, lorsqu’il pense à ses aventures avec Runtu, mais aussi fatalistes, on ressent avec force qu’il va bien falloir quitter les lieux à contrecœur.

Le Théâtre des dieux

Cette dernière nouvelle du bouquin fait 16 pages.  On s’immerge ici dans la tradition artistique du célèbre théâtre de Pékin selon la perception du narrateur.
Pour avoir assisté par deux fois en une dizaine d’années à un opéra de Pékin celui-ci nous dévoile son incompatibilité avec cet art. C’est en se remémorant un souvenir d’enfance et une expérience de spectacle théâtral à la campagne, qu’il pense s’être laissé tenter par deux fois.

Préface du recueil « Le Cri » ou « Cris »

Préface de 8 pages sous la forme d’une mini biographie. L’auteur nous décrit le parcours qu’il a suivi pour être auteur de nouvelle. On comprend ce qui l’a amené à passer de la voie de la médecine  vers la voie de la littérature. On y découvre sa perception avant-gardiste ainsi que le sens qu’il donne a l’évolution que doit suivre son pays.

Lu Xun avant-gardiste de la nouvelle littérature chinoise

Puissante, efficace et rapide, chaque nouvelle est un saut dans la Chine du début du 19e siècle. Sans détour, on plonge au cœur de l’histoire qui nous amène à la triste réalité d’une époque souvent difficile. On ne reste pas indifférent à cette lecture au style souvent dramatique mais d’un réalisme profond.

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