Le gingembre un aphrodisiaque, mythe ou réalité ?

Tout le monde connaît le gingembre même sans en avoir déjà mangé. On sait que sa composition fait de lui une plante intéressante d’un point de vue gustatif, mais aussi d’un point de vue médicinal. Il est en majeure partie composé d’eau, environ 90 %, comporte de nombreuses vitamines comme la B9 et de minéraux tels que le calcium, l’iode, le magnésium, le phosphore, le sodium, le zinc et le fer. Ses principes actifs sont très nombreux également, dont le gingerol, le shogaol et paradol en présence importants.
À quoi est due cette popularité à propos d’une plante venue des contrées lointaines d’Asie ? Si l’on connaît le gingembre, c’est surtout pour sa réputation d’aphrodisiaque. Le gingembre, un aphrodisiaque ? Allons voir ça d’un peu plus près.

Histoire : d’où vient le gingembre et comment est-il devenu si populaire.

Pour une plante consommée depuis plus de 6000 ans dans ses pays d’origine qui sont l’Inde et la Chine, la vertu aphrodisiaque n’est pas la première qualité qui sert à qualifier ce rhizome aux multiples vertus. Le gingembre est un rhizome qui a parcouru le monde à partir de l’époque romaine notamment grâce au commerce. Les marchands arabes ont permis la diffusion du gingembre en occident il y a plus de deux mille ans sur le pourtour méditerranéen. Cependant, ce n’est qu’au moyen âge qu’il fait son entrée en Europe sous l’influence des croisades qui le ramène de conquêtes. Le terme gingembre, a été transmis pas les commerçants arabes qui allaient chercher leur gingembre en Afrique à Zanzibar, c’est de là que vient son origine étymologique pour les occidentaux.

En Chine d’où le gingembre est aussi originaire, il s’appelle 姜jiang. Bien qu’il semble que l’origine du mot vienne du sanskrit est « singabera » qui signifie en forme de corne, il en ressort aussi la même idée pour le mot en chinois qui tient son origine de la forme de la coiffe des femmes en forme de corne chez une minorité, rappelant la forme du gingembre. En effet le caractère se divise en deux parties le caractère du haut représente l’animal chèvre, bouc, bélier -> 羊 yang(caprin ou ovin) avec les corne et le caractère du bas est celui de la femme 女nü

Étymologie de « gingembre ».

Du moyen français gingembre ^[1], gingenbre, de l’ancien français gingibre, du bas latin gingiber ^[2], de l’arabe zijebir qui veut dire pays des noirs, même origine de zanzibar du latin zingiber, zingiberi, zingiberis, du grec ancien ζιγγίβερις, ziggíberis ^[2], du pali siṅgivēra ^{Référence nécessaire}, du sanskrit शृङ्गवेर, śṛṅgavera — influencé ^{Référence nécessaire} par शृङ्गं, śṛṅgaṃ (« corne ») —, issu du tamoul இஞ்சிவேர், iṅcivēr (« racine de gingembre ») ^{Référence nécessaire}.

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Le gingembre : bien fait et médecine chinoise

Il est de coutume de prétendre que le gingembre possède des vertus aphrodisiaques. Pas plus que l’on ne peut dire que c’est faux, on ne peut dire que c’est vrai.
Les Chinois qui utilisent cette plante depuis plus de 2500 ans dans leur médecine traditionnelle lui reconnaissent de nombreuses vertus, mais aucune ne fait référence à sa capacité à stimuler les capacités sexuelles de l’homme comme de la femme. Tout au plus, la présente de gingerol qui a des propriétés vasodilatatrices permet une meilleure circulation du sang, un meilleur afflue, ce qui faciliterait éventuellement l’érection ou le gonflement du clitoris. De plus, on reconnaît assurément son aspect réchauffant ajouté à un effet énergisant qui lui a valu la réputation d’excitant, mais rien de sérieux à ce sujet. Il est possible également que la vision du gingembre comme stimulant aphrodisiaque soit tellement répandue dans l’inconscient collectif qu’un effet placebo n’est pas à exclure, alors que cet effet est visible.
Donc on peut légitiment penser qu’il puisse y avoir un effet sur certaine personne, mais pas sur d’autre. Le meilleur moyen de vérifier si cela marche est de tester une petite décoction basée sur 20 à 30 grammes de gingembre frais.
Cette vision du gingembre comme aphrodisiaque a été véhiculée par les médecins arabes aux alentours du début du moyen âge.

Le gingembre en Chine

Dans les habitudes de la médecine chinoises, le gingembre est cependant reconnu pour réchauffer et faire transpirer. Il permet notamment d’évacuer le froid et le rhume causés par le climat venteux ou froid. Le gingembre réchauffe le corps.
Il est aussi utilisé comme antitoxique par la médecine chinoise. Intoxications de nature alimentaires ou médicinales.
Une autre de ses qualités en matière de bienfait est à retenir, celle d’anti-nauséeux contre le mal des transports, mais aussi les nausées de la grossesse et de la chimiothérapie.
Le gingembre est un puissant antioxydant qui lui confère des propriétés pour lutter contre les radicaux libres responsables du vieillissement des cellules et de la progression de certaines maladies.
C’est aussi un anti-inflammatoire qui peut être conseillé pour soulager les problèmes d’arthrite. En cause sa capacité d’inhibiteur de la synthèse de prostaglandine et de leukotriene.

Mais il est préférable de faire attention :

• Pour la grossesse, il est à consommé de façon modérer dans les premiers mois ( dans la nourriture comme épice il n’y a pas de souci). Tout comme il est à éviter si l’on transpire abondamment déjà naturellement sans en consommer. Si l’on se sent la bouche pâteuse avec soif, ou sècheresse du à l’alcool, bouffé de chaleur, hémorroïdes, inflammation de la peau…
• Mais rien de grave si c’est une consommation normale, dans un plat les doses sont trop faibles.

En partant du principe que les conseils sont basés sur l’utilisation de gingembre frais après avoir choisi la bonne qualité de gingembre. Pour du gingembre en poudre les doses sont bien plus faibles. Les effets diffèrent également.
La méthode pour une utilisation autre que de la consommation courante dans un plat on l’utilise en décoction pour un effet thérapeutique.
La consommation ordinaire en décoction varie entre 3 à 10 g. Cela va jusqu’à 30 g par jour (on ne boit pas tout d’un coup) pour les intoxications sévères. Mais attention !! Là ça pique.

Bien sûr pour tout doute ou question précise rien ne remplace l’avis d’un professionnel de santé qui vous conseillera.

Pour terminer, consommer du gingembre de façon régulière est bénéfique que ce soit en décoction ou tout simplement dans les plats notamment les plats de la cuisine asiatique. N’hésitez pas à consulter la partie gastronomie pour des recettes chinoises avec ou sans gingembre 😉.