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Faut il être en Chine pour bien apprendre le chinois?

Il est difficile de répondre par oui ou par non. Tous ceux qui ont réussi à apprendre le chinois ne sont pas forcément allés en Chine ou n’ont pas nécessairement fait un voyage linguistique. Il y a un point qui est sûr, c’est que vivre un certain temps en Chine ne peut être qu’un plus pour qui veut perfectionner son niveau.

Je comprends bien qu’apprendre une langue n’implique pas de partir dans un pays où cette langue est parlée, toutefois mon avis est que pour le chinois il sera beaucoup plus facile de progresser si l’on est là-bas.

Il faut savoir que j’ai rencontré un bon nombre d’expatriés dans les grandes villes qui étaient sur place depuis des années. Souvent, ils ne savaient pratiquement rien dire, juste le minimum : « bonjour, merci, au revoir, l’addition ». Et avec un très mauvais accent, car la plupart parlaient anglais entre eux ou sinon en français dans leur communauté.

Pourquoi tous les expatriés ne parlent pas chinois ?

C’est compréhensible, car beaucoup viennent en Chine pour le boulot et travail dans un environnement international où la langue dominante est l’anglais. Les expats restent le plus souvent entre eux donc ils n’ont pas la nécessité de bosser le chinois pour vivre dans ces villes. De plus, ils ne sont pas plus intéressés que ça par la culture ou par le pays donc ils ne font pas d’effort. Une partie ne saura donc jamais parler cette langue ni la comprendre.

Alors qu’au contraire j’ai des amis qui sont parvenus à apprendre la langue en quelques mois en partant de zéro tout comme moi.

De zéro à l’autonomie

Quand on se lance un tel challenge:

Il faut de la motivation avec un peu de rigueur. Il faut s’immerger par un moyen ou un autre.
Pour moi, c’est simple, j’étais en mode machine de guerre et tous ceux qui ont réussi le pari d’apprendre vite et bien étaient comme ça. Une automotivation de fou, doublé d’une immersion avec les locaux. Il ne faut pas uniquement penser aux cours ou se dire que les exercices suffisent, il faut se confronter à la pratique.

Un truc simple que je faisais, j’allais faire mes courses au marché puis j’apprenais le vocabulaire de ce que je voulais acheter puis je faisais le tour. J’ai fait ça un moment avant qu’on me comprenne et que moi aussi je comprenne. Je posais et reposais les mêmes questions jusqu’à la maitrise. Pour les caractères pareils, je sortais avec mon dico, et quand je voyais un caractère souvent je le cherchais et le notais dans un carnet.

Il est possible d’en faire presque autant sans aller en Chine, mais c’est un peu plus compliqué. Dans tous les cas il ne faut pas rester le nez dans ses bouquins ou uniquement compter sur les capacités du prof. Le professeur est là pour vous fournir les clés de l’apprentissage. Comme dirait Lao zi, il faut trouver la voie, le professeur te la montre. Car si tu veux apprendre une langue il ne faut surtout pas être en mode passif.

L’automentoring en chinois

Selon Lydia Machova (qui est une polyglotte, interprète et langage mentor) il y a 2 questions à se poser :

Est-ce que je suis prêt à faire des progrès et à être motivé par l’apprentissage de cette langue ? En gros est-ce que je vais apprendre par plaisir ou par obligation ?

Et quand vais-je avoir l’occasion de pratiquer cette langue ou comment puis-je pratiquer cette langue concrètement ?

Par exemple ma motivation de départ c’était, je ne suis pas bon en anglais, mais je serais capable de maitriser le chinois couramment pour me prouver que le problème ne vient pas de la langue, mais de la méthode d’apprentissage. Autre motivation, pouvoir se débrouiller seul pour la vie de tous les jours et pour le voyage que je voulais faire après mes quelques mois d’apprentissage. assez long

De ce fait, je savais au départ que je voulais parler un chinois courant (l’écrire et le lire également), tout particulièrement accès sur le voyage et ces besoins. Mais aussi connaitre les choses simples de la vie courante, donc pouvoir être en relation avec une majorité de Chinois pour discuter de généralité à propos de nourriture, culture, d’administratif… ce que l’on raconte lors de première rencontre.

Au départ, il est inutile de se lancer dans le déchiffrement de la littérature classique de l’époque « Song » si l’on a besoin du chinois pour faire du business dans l’import-export de vin par exemple.

Trouver les bonne raisons

Je savais pourquoi j’étais motivé, pour me prouver à moi-même que j’étais capable de le faire. Je savais dans quel but, échanger sans contraintes avec les locaux et être autonome en voyage quand je serai seul.

Donc oui ça a été difficile, oui il y a eu du travail et des moments de doute, mais finalement j’ai trouvé que le chinois était plus facile que l’anglais.
Pourquoi ?
Et bien parce qu’à ce moment-là je n’avais pas été obligé de le faire comme c’est le cas à l’école, mais surtout il y avait un but avec une utilisation concrète.

Apprendre le chinois en restant chez soi alors ?

Si l’on a réussi a trouvé une réponse positive aux interrogations du paragraphe juste au-dessus, à savoir de la motivation et un but alors NON. En agissant de manière proactive, pas besoin d’aller en Chine.

Par exemple si le but c’est de communiquer avec des clients chinois pour le commerce ou que ta motivation c’est des amis chinois, un amoureux/amoureuse alors dans l’immédiat pas besoin de partir tout est sur place.

Internet permet bien sûr de communiquer avec toute sorte d’applications, les sites regorgent de texte pour celui qui veut lire. Il y a plein de films et de séries en VO sous-titrées et des tas de sites qui permettent d’apprendre sans sortir de chez soi.
Ce qui fait qu’on peut rester en France tout en ayant du progrès en chinois

Mais… Je ne crois pas qu’il faille espérer devenir bilingue juste en fonctionnant de la sorte. Il faut faire des rencontres un minimum.

Si toutefois vous voulez vous faire des connaissances chinoises, il y a 2 moyens :

  1. L’inévitable WeChat ou weixing (https://www.wechat.com) une messagerie instantanée donc ne se passe pas les Chinois. Il est pratiquement le seul média social en chine équivalent à Facebook, Twitter, Instagram. Il est un peu tout à la fois, messagerie instantanée, porte-monnaie, moyen de localisation… un must à avoir obligatoirement.
  2. QQ. (www.imqq.com, site en anglais; www.qq.com, version en chinois) qui est à la fois une messagerie instantanée et un peu comme un Facebook.
  3. Il n’est plus guère utilisé, mais permet encore d’avoir une messagerie.

En conclusion

S’il y a une chose à retenir, c’est d’être proactif ici ou en Chine, le prof ne résoudra pas tous les problèmes liés à l’apprentissage.
La voie du mandarin n’est pas évidente au début donc il faut de la motivation.
Il faut avoir des objectifs concrets pour se fixer le but.
Et enfin, il faut du travail, qui peut être double ou triple au départ, comparé à une langue européenne.

À vous de jouer

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